[Journées] d’études “Ressources communes” – Institut d’études avancées de Paris – 27 et 28 avril 2023

Les journées d’études “Ressources communes” auront lieu à l’Institut d’études avancées de Paris, les 27 et 28 avril 2023.

Lieu : Institut d’études avancées de Paris, 17 Quai d’Anjou 75004 Paris
Dates : Jeudi 27 avril : de 13h30 à 17h30 et Vendredi 28 avril : de 9h00 à 17h30

Inscription obligatoire : cliquez ici

Accédez à l’annonce : Ressources communes

Commissariat scientifique

Laurent Koetz (membre OCS/AUSser), Anna Rosellini , Jean-Aimé Shu, enseignants à l’École d’architecture de la ville & des territoires Paris-Est.

Présentation

Matières, matériaux et énergie sont aujourd’hui au cœur de nos préoccupations. Depuis plusieurs décennies déjà, architectes, ingénieurs, industriels, designers·euses, artistes, chercheurs·euses ont manifesté un fort intérêt pour la question des ressources et ont renouvelé les approches en tentant de prendre la mesure des mutations en cours. La crise environnementale nous conduit en effet à nous interroger sur l’usage que nous faisons des matières extraites de la nature ou produites par l’homme, des énergies ainsi que des matériaux entrant dans la constitution des objets fabriqués. Un monde différent est certainement en train d’advenir où la rareté va profondément bouleverser nos modes de vie et plus particulièrement notre relation à l’environnement bâti.
Cette situation implique des réponses collectives, qu’il s’agisse de redéfinir nos usages des ressources ou de réévaluer nos méthodes de conception des projets.

Les journées d’études des 27 et 28 avril prochains se donnent pour objectif de questionner l’usage fait à l’échelle collective de la matière, des matériaux et de l’énergie. Cette problématique étant à la croisée de différents domaines, nous aimerions pouvoir multiplier les points de vue en suivant trois axes de réflexions :

Jeudi 27 avril matin : Matières, énergie, production

Tout d’abord nous souhaiterions aborder, dans une session intitulée Matières, énergie, production, les processus qui conduisent de la matière première à l’élaboration de matériaux entrant dans la fabrication d’objets, d’édifices ou d’infrastructures. Cet enchaînement d’opérations suscite de nombreuses interrogations parce que son impact est fort, à la fois par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, la réduction des ressources ou l’affaiblissement de la biodiversité. Cette session tentera d’apporter quelques éléments permettant de mieux saisir les conséquences de ces processus ainsi que de cerner l’apport de démarches alternatives qui visent à proposer d’autres logiques de production.

Jeudi 27 avril après-midi : Construction et activisme

La session Construction et activisme abordera ensuite les pratiques et les réflexions visant à remettre en cause certaines formes de possession des ressources, certains modèles économiques et certains usages de la technique. Étudier ces contestations nous conduirait à cerner leurs contextes à comprendre leurs ressorts variés : par exemple revendiquer un accès aux terres agricoles, à l’eau, à l’énergie ; participer aux processus d’élaboration et de réalisation des projets ; s’opposer aux opérations d’aménagement jugées inutiles et désastreuses sur le plan écologique. En portant le regard tant sur l’histoire que sur l’actualité, nous désirons contribuer à faire ressortir la variété des situations et des réponses. Si l’activisme emprunte souvent la voie de l’action concrète, allant de la résistance active aux « pouvoirs aménageurs » à l’organisation de chantiers participatifs, il se structure aussi à partir d’idées formulées dans des textes, voire également portées par des œuvres littéraires ou artistiques.

Vendredi 28 avril matin : Esthétique de la construction

Enfin nous souhaiterions proposer une réflexion autour du thème Esthétique de la construction. Si le principe d’un lien entre matériaux et expression architecturale s’affirme aux xixe et xxe siècles, notamment dans les approches rationalistes, qu’en est-il aujourd’hui ? L’amenuisement des ressources matérielles rend-elle obsolète la recherche d’une esthétisation de la construction ? Il est bien sûr difficile de répondre à cette question. Toutefois nous aimerions identifier des ordres de préoccupations pouvant servir de cadre au débat. Nous souhaiterions surtout interroger des démarches récentes ou plus anciennes dans lesquelles le choix d’un matériau ou le développement d’une structure se place dans la perspective d’une interaction forte (impressions, émotions, symboles…) avec les destinataires du projet.

(Extrait du site de l’Eav&t)

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